Santé : la prévention est vitale Santé : la prévention est vitale

« Les éleveurs de grands troupeaux restent vigilants sur les pratiques d'hygiène de traite et consacrent du temps au suivi de la reproduction, souligne Guylaine Trou, qui a coordonné une étude des chambres d'agriculture de Bretagne sur le sujet.

Néanmoins, les dépenses de santé semblent plus élevées : 122 € par vache, soit un surcoût de 27 € par rapport à la moyenne du réseau d'élevages. » Deux postes se distinguent : les maladies métaboliques et les veaux.

DAVANTAGE DE PRÉVENTION

Les éleveurs sont plus vigilants vis-à-vis des maladies métaboliques. Un équipement plus sophistiqué (robot, Dac) contribue à bien caler la ration. Les protocoles de soins sont davantage standardisés et la prévention est plus importante, avec davantage de vaccinations. Des précautions indispensables pour éviter les flambées épidémiques car la situation peut vite déraper. « Plus on concentre, plus le microbisme augmente. Le moindre laxisme se paie cash », insiste Bernard Schmitt, vétérinaire au GDS de Moselle. Or, même si la valeur individuelle de l'animal s'estompe, il est plus compliqué de trouver trente génisses saines que cinq pour remplacer les pertes... Hervé Baudet, vétérinaire au Clasel, énumère les points primordiaux.

Comptabiliser correctement les événements sanitaires pour éviter de sous-estimer les problèmes mais aussi les surestimer. « Avec 200 vaches et la suite, il y a toujours un souci de santé. Le tout est de vérifier si leur fréquence est normale. »

Apparition de boiteries. En grand troupeau, la logette est quasi systématique et les vaches sortent moins, voire pas du tout. D'où des boiteries fréquentes. « Un suivi préventif des troubles locomoteurs est indispensable. Il faut repérer les animaux à risque et parer et désinfecter régulièrement les sabots de tous. »

Axer la sélection sur les fonctionnels et l'appareil locomoteur, ainsi que sur des morphologies adaptées au type de logement.

Protéger les animaux fragiles. Prévoir une aire paillée plus confortable et plus facile à surveiller pour les vaches fraîchement vêlées, celles ayant été opérées, les primipares, les vaches âgées ou ayant des difficultés de locomotion...

Se faire épauler par des outils d'aide à la décision (prédiction des chaleurs et des vêlages, suivi des maladies métaboliques) « afin de repérer plus vite les animaux sur lesquels on doit intervenir. »

Envisager de nouveaux bâtiments, en particulier une nurserie et un bâtiment de postsevrage.

Réfléchir avant les interventions médicales. « Sont-elles pertinentes ? Car qui dit grand nombre d'animaux dit gros frais... »

Achat de bovins. « Quand on achète un animal, on achète aussi ses maladies... » Un seul suffit à contaminer un troupeau initialement sain.

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